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Présidentielle : la « tristesse » d’Olivier Battistini, soutien d’Éric Zemmour en Corse


Julia Sereni le Lundi 11 Avril 2022 à 11:47

Avec 7,1 % des suffrages au niveau national et 12,80% en Corse, Éric Zemmour se positionne à la quatrième place de ce premier tour de l’élection présidentielle. Un score honorable pour une première participation, mais loin des espoirs formés par Olivier Battistini, coordonnateur régional pour la Corse et orateur national du mouvement Reconquête.



Eric Zemmour à Bastia - Photo Michel Luccioni
Eric Zemmour à Bastia - Photo Michel Luccioni
« Je suis triste », confie Olivier Battistini. L’historien, maître de conférences en histoire grecque et soutien d’Éric Zemmour, est déçu, au lendemain de ce premier tour de l’élection présidentielle. Son candidat, quatrième, n’a réuni que 7,1 % des suffrages au niveau national et 12,80% en Corse.
 
« Ce n’est pas tellement une défaite d’Éric Zemmour, mais d'une certaine idée de la France », estime Olivier Battistini. « Éric Zemmour a révélé, par une sorte de maïeutique, une situation occultée par ceux qu’on appelle ‘les élites’, une sorte d'intelligentsia de gauche qui voulait cacher une réalité, la décadence de la France, et, au fond l’ignorance de ce que Charles Maurras appelait le pays réel », analyse t-il. L’historien se dit inquiet pour l’avenir : « Il y a le ferment d’une confrontation pour demain entre les tenants de la mondialisation et ceux qui rêvent d’une souveraineté qui était voulue par des gens comme Charles de Gaulle ».
 
Au second tour, il votera pour la candidate du Rassemblement National : « J'ai d'autant moins d'état d'âme à voter pour Marine Le Pen, que j'appartenais à un groupe de lettrés, les Horaces, qui était chargé de la conseiller pendant la présidentielle de 2017. J'étais à ses côtés pour la survie de notre civilisation. La présidentielle terminée, je suis retourné à mes travaux universitaires. J'ai découvert, quelques années plus tard, Eric Zemmour et sa dialectique puissante, sa connaissance fine de notre histoire, son intelligence du politique. A sa demande, je n'ai pas hésité à le rejoindre dans le combat. »